- les usines et les ateliers d'artisans



Fabrique de limonade A. Desplat, avenue Louis Pons  : la salle de tirage (Col. JPC/net)

Fabrique de limonade A. Desplats : vue extérieure, à l'angle de l'avenue Louis Pons et de la rue du Général Delmas (Doc. Delcampe.net)

Usine à papier de Laumeuil (Col. JPC/net)

Les tanneries, sur la Corrèze (Col. JPC/net)

Avenue de Bordeaux, l'usine à gaz, en face du
collège de garçons. On repère essentiellement le grand gazomètre qui permettait de stocker et maintenir en pression le gaz de ville produit avant l'arrivée du gaz de Lacq. La grande cheminée n'est plus visible : au moment de la photo, le gaz stocké provenait vraisemblablement d'une autre usine située à l'emplacement de l'actuel Collège Lavoisier (Col. delcampe.net)




























Fabrique de papier de La Bouvie (Col. JPC/net)

Usine à papier de Laumeuil (Col. M. C.)

Les tanneries, sur la Corrèze, face aux lavoirs (Col. JPC/net)

L'usine du Prieur (papeterie) (Col. JPC/net)

















Les papeteries de Laumeuil (Col. JPC/net)





"BONUS 1"


UN FABRICANT BRIVISTE DE CHAUSSURES A SEMELLE DE BOIS

Ils étaient nombreux à Brive au début des années 1900, installés un peu partout dans le centre ville et dans sa proche périphérie.
Vous ne serez pas surpris d'apprendre que la belle carte-photo que nous vous proposons provient des collections de M. C. Elle est bien sûr totalement inédite.
(Col. M.C.)

Les ouvriers posent devant l'échoppe, sans doute avec le patron, le deuxième personnage en partant de la droite; mais il semble bien jeune. On remarque leur solide tablier de travail, vraisemblablement en cuir. Un empilement de semelles de bois est visible à gauche du groupe. Certains de nos quatre personnages en tiennent aussi à la main. A leurs pieds, en arrière, tout au bord du caniveau, un bel alignement de chaussures terminées est proposé à la vente.

L'expéditeur de la carte écrit à sa sœur et son beau-frère :
"... Je suis été en permission de 5 jours à Brive. La Louise a du te l'écrire, et j'ai travaillé 4 jours, ça m'a fait quelques sous, et tu peux me voir sur la carte, je me porte très bien..."
Lequel est-ce de nos 4 personnages ? Nous ne le saurons jamais !

Vous ne serez pas surpris non plus d'apprendre que c'est M. V. qui a réussi à localiser cette scène : nous sommes au 6 de la toute petite rue Jean Abel Lefranc, la première à droite en descendant la rue Gambetta. L'emplacement, en mars 2014, est occupé par un salon de coiffure bio.


(Clichés M. V.)

Les photo-montages que M. V. a réalisé nous permettent aussi de comparer les images, jusque dans les détails.























Vous avez encore des doutes au sujet de cette localisation ?



"BONUS 2"


LA MANUFACTURE DE CHAUSSURES A SEMELLES DE BOIS ARGUEIROLES

Elle était installée 23 rue de Balzac, pas très loin de l'ancienne caserne Brune. Une vieille carte commerciale, issue des collections de Maryse Chabanier, nous la présente.

(Col. Maryse Chabanier)

La maison d'habitation est visiblement au centre, tandis que les locaux de travail se répartissent tout autour.

Une facture de 1941 nous montre la manufacture sous un autre angle, avec ses grandes cheminées crachant fumée, qui prouvaient l'importance de l'entreprise.

(Doc. delcampe.net)

Remarquons que d'un document à l'autre, Mr Argueiroles a changé la nature des semelles de ses chaussures : le bois dans le premier, le cuir dans le second.

Notre complice M. V. a déniché trois autres images de l'ancienne manufacture Argueiroles. La première est une vue aérienne captée sur le site Géoportail de l'IGN, dans l'application "Remonter le temps". Elle date de 1947.


La deuxième provient de Google Maps et date de juillet 2012.


Même si les photos aériennes sont difficiles à interpréter, on peut noter de nombreuses modifications par rapport à nos deux premières images. Ainsi :
- la maison d'habitation (identifiée à l'aide de 3 points jaunes) a gagné une aile sur le coté droit;
- sur la gauche, en bordure de rue, le petit pavillon carré, d'origine, et celui qui le suivait juste derrière ont été remplacés par un immeuble de plusieurs étages;
- dans la cour arrière, juste devant les locaux de travail du fond, de vastes ateliers ont été construits entre les deux ailes latérales.
Bref, l'entreprise est devenue pratiquement méconnaissable.

Heureusement, sur le pignon de l'immeuble construit à gauche, une marque  "P.L. ARGUEIROLES Ets. de Chaussures"  a résisté au temps et demeure visible en hauteur. 

M. V. a eu la bonne idée de présenter cote à cote sa dernière trouvaille issue de Google Street, et la carte de Maryse présentée au début de ce sujet. Elles permettent de voir en partie l'évolution du site.


A l'heure actuelle il n'y a plus d'activité sur le site de cette vaste manufacture, qui, au temps de sa splendeur, alors qu'elle travaillait pour l'Armée et pour les Pompiers, devait employer de nombreux ouvriers.
La présence de végétation indésirable rend impossible la prise de belles photos supplémentaires.

Une publicité pour la Manufacture Argueiroles parue dans un annuaire téléphonique de 1948.
(Doc. JPC)

Le patron de l'entreprise, Pierre-Louis Argueiroles était né à Laroquebrou (Cantal), le 3 décembre 1897. Dans un document lié au recrutement militaire, il est qualifié de "sabotier industriel". En février 1926, il a épousé à Brive Simone Molimard, originaire de Grenoble (Isère). Ils ont eu au moins un enfant, Gisèle Marie, née à Brive le 15 septembre 1930 et décédée à Marseille 2° le 16 février 2019. Pierre-Louis Argueiroles est décédé à Vichy (Allier) le 7 novembre 1974. Suivant les dates, les patronymes mentionnés sur les relevés que nous avons retrouvés sont soit Argueiroles, soit Argueyrolles.

(1° janvier 2017)



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